Il y a quatre ans...

restropective1.jpg

Parfois, on a l'impression que rien n'avance dans notre vie, on a la sensation de stagner. Et si prendre le temps de se remémorer où on était il y a quelques années nous était bénéfique ?


Je pense ne jamais l’avoir évoqué mais Taylor Swift est une artiste que j’apprécie beaucoup (peut-être vous parlerai-je de mes goût musicaux, un jour). 

À l’heure où j’écris ces lignes, son album Lover fête ses quatre ans. Pas mon album préféré de sa discographie mais ce n'est pas le sujet du jour.

Pourquoi je vous dis ça ? Parce que savoir que cet album est sorti il y a aussi longtemps m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses et m'a donné l'idée de cet article. On peut vraiment puiser l'inspiration dans n'importe quoi.

Quatre ans…

C’est fou comme le temps passe vite. Et c’est fou comme je me base sur des choses aussi insignifiantes qu'une sortie d'album pour m’en apercevoir.

Quatre ans, c’est très peu.

C’est peu et en même temps, j’ai l’impression que c’était dans une autre vie tant j’ai vécu de choses depuis ce moment-là même si j'ai souvent eu l'impression de stagner, une impression que j'ai encore à l'heure actuelle, sûrement parce que les choses ne vont pas assez vite à mon goût. Mes objectifs sont peut-être trop élevés. J'aime voir grand, que voulez-vous ?


restropective2.jpg

Il y a quatre ans…


Je venais de finir mes études

J’ai fait des études que je n'ai absolument pas aimées, que ce soit mon bac ou mes études supérieures, mais j’ai tout de même obtenu mes diplômes, histoire de ne pas avoir totalement perdu mon temps. Même si, avec le recul, je l’ai tout de même perdu en étudiant des sujets qui ne me passionnaient pas du tout. Au moins, j’ai appris beaucoup de choses et, mes connaissances, on ne peut pas me les enlever.

Je ne regrette pas cependant, car je n’avais vraiment aucune idée de ce que je souhaitais faire… Et je ne le sais toujours pas.

C’est juste nul de nous obliger à choisir une voie aussi jeune. Comment pouvons-nous savoir si ça va nous plaire ou non ? Et quand bien même on se réoriente, rien ne nous indique que la prochaine voie sera la bonne.


J’étais en pleine phase dépressive

Je crois que c’est un sujet que je n’ai encore jamais vraiment abordé ici mais je suis sujette à la dépression. Je parle bien de dépression, pas de déprime, non, ça, ça m’arrive de temps en temps même lors des périodes où je vais bien, ça arrive vraiment à tout le monde et ça passe en quelques jours. 

La dépression, c’est quelque chose qui s’installe petit à petit sans qu’on le sente tout de suite et pour une période indéterminée, souvent longue. Là, c’était bien présent. 

Comme je l’ai dit, ce n’est pas constant, ça va, ça vient. En ce moment, elle n’est pas là mais, en 2019, elle était bien présente dans ma vie et croyez-moi, vivre avec la dépression c’est dur. Et entendre les commentaires des autres du style "bouge-toi" ou "tu n'as qu'à te secouer", rend la chose encore moins facile.


Le covid n’existait pas encore

C’est fou quand on y réfléchit. Il y a quatre ans, on ne connaissait pas le mot covid, on n’avait jamais vécu un confinement, ni un couvre-feu, on ne portait pas de masque, on ne connaissait pas les pénuries de pâtes, de farine et de papier-toilette (je n'ai toujours pas compris pourquoi les gens se sont rués là-dessus) et on ne nous avait pas empêchés de faire tant de choses qui nous semblent parfaitement naturelles comme aller faire ses courses dans des commerces « non-essentiels » (je déteste cette appellation).

C'était une période étrange. Et pourtant, qu'est-ce que je l'ai aimée !

Moi, le covid m’a été salutaire. C’est durant cette période particulière pour tout le monde que je suis sortie de la dépression. Alors que le monde s’est fermé, j’ai pu me libérer. Pour la première fois, je n’avais pas à me conformer au rythme des autres et j’ai pu avancer à ma manière en prenant mon temps.

C’était merveilleux. D’autant plus qu’il faisait beau ce printemps-là. J’ai passé autant de temps que possible dans mon jardin (parce que j’ai la chance d’en avoir un, je plaignais ceux qui ont été obligés de se confiner dans 9m²).


Je ne travaillais pas

On n’en parle pas assez mais, trouver du boulot juste après ces études, c’est un véritable parcours du combattant. Ça l’est d’autant plus si on est quelqu’un terriblement marqué pas la vie, en pleine dépression, avec des gros problèmes de confiance en soi, qui a une peur panique du rejet et qui n’a aucune idée de ce qu’il aime.

Oui, aujourd’hui, je travaille. Dans le domaine de l’informatique soit, bien loin de mes études (qui ne me plaisaient pas, vous l’avez compris). Non, je n’aime pas ce que je fais c’est pourquoi vous en parler n’apporterai absolument rien ni pour vous, ni pour moi. D'ailleurs, ça me saoule grandement que pour la société, seul ce que l'on fait dans la vie définit qui on est (j'aborderai le sujet un jour ou l'autre). J’attends toujours de trouver ce qui me fera vraiment vibrer. J’attends de trouver un domaine dans lequel je ne m’ennuie pas.

Je ne m’ennuie pas quand j’écris mais, pour l’instant, ça ne me ramène pas d’argent et je ne suis pas sûre que ça me mène quelque part mais je continue parce que, ça, je suis sûre que c’est quelque chose que j’aime faire (et vous avez le bonheur de me lire, vous êtes mon premier public !).


J’habitais dans un appartement

Le vis-à-vis, le bruit, les petits espaces, avoir son lit dans sa cuisine… C’est bien pendant un temps mais on finit par s’en lasser.

Aujourd’hui, je vis dans une maison et ça a clairement transformé ma vie. Comme je l’ai dit dans des articles précédents, j’ai détesté vivre dans le second appartement que j’ai occupé. Avoir un plus grand espace, un jardin, le calme de la campagne, ça n’a pas de prix (ou plutôt, si, ça en a un, mais vous voyez où je veux en venir).


Article lié : Faire le deuil de son premier appartement


Mon blog n’existait pas

Mon blog, c’est peut-être bien mon plus gros bouleversement de ces dernières années. On ne dirait pas comme ça mais ce n’est pas rien d’écrire et de publier toutes les semaines des mots qui peuvent potentiellement être lus par le monde entier (j’ai d’ailleurs tendance à l’oublier, parfois ; cet article ne fait pas exception).

C’est quelque chose d’encore plus grand quand, comme moi, on a un mal fou à se détacher du regard des autres et que l’on veut plaire à tout le monde ou, du moins, qu’on ne veut offenser personne et que l’on ne désire pas être ignorée (comment ça, je veux tout et son contraire ?).

Tenir ce blog m’apprend à ne pas faire plaisir aux autres mais à me faire plaisir à moi quant aux articles que je publie.

Naturellement, certains sont plus lus que d’autres, c’est inévitable, ça ne m’empêche pas d’être fière de chacun d’entre eux même si, oui, j’ai me petits préférés.


Je ne regardais pas de séries

Dans un très vieil article que vous ne pouvez plus retrouver, j’expliquais pourquoi je ne regardais aucune série. C’était vrai, je n’en visionnais absolument aucune, je trouvais que c’était une perte de temps et puis, je ne voulais pas faire comme tout le monde (c’était ça la vraie raison).

Je suis tombée dans le monde des séries (plus précisément, des k-dramas) en 2021, pendant le troisième confinement (j’avais réussi à résister jusque-là). 

Ça peut sembler totalement futile mais ça a été un grand bouleversement pour moi. Et je suis heureuse d’avoir trouvé cela pour me vider la tête et me permettre d’apprendre de nouvelles choses et une nouvelle langue.


Je ne connaissais pas certaines personnes

En quatre ans, j'ai rencontré de nouvelles personnes. J'en ai perdu aussi. Beaucoup. Certains me manquent plus que d'autre. Parfois, c'est difficile à accepter mais c'est ce qu'est la vie, une successions d'acquisitions et de pertes, d'arrivées et de départs.


rétrospective3.jpg

Cet article et ces réalisations prouvent bien que tous change constamment et que, même si ce que l’on vit est dur, ça peut valoir le coup de s’accrocher encore un peu puisque tout, absolument tout finit toujours par passer.

Je sais, c’est compliqué de se dire cela quand on souffre mais je vous assure que c’est vrai. Je sais que je recommencerai à souffrir tôt ou tard mais je sais aussi que cela passera. Avoir conscience de cela a un côté rassurant.

Juliette


retrospective-pinterest.jpg


Posts les plus consultés de ce blog

Apaiser ses moments d'anxiété

La longueur idéale d'un article de blog

Ne pas rentrer dans des cases