Ne pas rentrer dans des cases

Ne pas entrer dans des cases


Je ne vais pas vous le cacher, quand on tient un blog, il est parfois difficile de savoir de quel sujet on va parler.

Il faut que je l’admette, je suis parfois tentée de retombée dans mes vieux travers et de grandement m'inspirer de ce que je peux voir sur la blogosphère, notamment sur Pinterest.

Qu'on se le dise, Pinterest est un outil génial pour promouvoir son blog et pour trouver l'inspiration mais cette source d'inspiration peut aussi s'avérer être un piège dans lequel j'aurais un peu trop souvent tendance à tomber si je ne me faisais pas violence.

Moi aussi, j'ai envie d'être dans les tendances, de les suivre pour attirer du trafic sur mon blog, et puis, finalement, je me dis que ce qui est tendance ne me correspond pas, pas toujours, voire jamais.

Parce que ce que je crois être de l'inspiration pour ce qui est tendance n'en est pas, c'est tout simplement de la copie.

Je n'ai pas envie de copier les autres et je n'ai pas envie d'être copiée moi-même.

Alors, la page d'accueil de Pinterest, j'y vais très peu, je me contente d'épingler mon contenu pour ne pas me laisser tenter par l'envie de suivre les tendances et pour comparer mon contenu à celui des autres et me dire que le mien est bien moins bon que celui de mes consœurs (syndrome de l'imposteur, quand tu nous tiens...).

Parce que, je ne suis pas les tendances, je n'aime pas suivre les tendances, j'aime aller à contre-courant. Ce n'est même pas vraiment que j'aime ça, c'est que ça fait tout simplement partie de moi. Je ne peux pas être comme tout le monde même si je le veux. 

Je tiens à ce que cet aspect de ma personnalité se ressente dans les articles que je publie.

C'est vrai, à quoi bon tenir un blog si je me restreins et que je ne peux pas faire ce que j’aime le plus, à savoir, écrire ce que je pense ?

Mais c’est grâce à ce nouveau petit passage à vide que m’est venue l’idée de l’article du jour. Aujourd’hui, j’ai très envie de vous parler de ce que c’est et de ce que ça fait de ne pas rentrer dans des cases.

Vous allez encore avoir le droit à mes profondes réflexions sur la vie, je sais que vous les adorez (enfin, c’est surtout moi qui adore les exprimer).

Cette introduction est beaucoup trop longue. Je vous propose d'entrer dans le vif du sujet sans plus tarder.


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Ne pas rentrer dans des cases


Pourquoi ressentons-nous toujours le besoin de nous enfermer dans des cases ? De nous cantonner à un seul sujet ? De nous adonner à une seule passion ? Pourquoi nous autorisons-nous à être doué dans un seul domaine quand on pourrait exceller dans d’autres ? C’est comme si nous étions obligés de correspondre à une seule et unique chose, et que l’on ne pouvait rien faire d’autre.


Le sentiment d’être à l’étroit


C’est presque paradoxal mais ne pas rentrer dans des cases me donne le sentiment d’être à l’étroit, le sentiment de n’appartenir à rien du tout. C'est un peu comme si je considérais le fait que faire partie d’un groupe était nécessaire pour acquérir une certaine liberté.

J’ai toujours voulu connaître cette sensation, la sensation d’appartenir à un groupe. J’ai toujours ardemment désiré savoir ce que ça faisait d’être avec des personnes ayant les mêmes centres d’intérêt que moi, des personnes avec lesquelles je pouvais discuter et éviter à tout prix de parler de moi (non, il n’y a rien de bizarre dans ma phrase).

Et en même temps, ça m’a toujours profondément saoulée d’être mise dans des cases par mon entourage plus ou moins proche (vous ai-je déjà dit à quel point je suis contradictoire ?).

Pour beaucoup de gens, je suis une fille idiote, pas bien futée, discrète, timide, bornée, qui est incapable de parler à qui que ce soit mais qui aime les langues et qui est douée pour ça et uniquement pour ça.

Mais ce n’est pas ce que je suis. Oui, c’est vrai que j’aime apprendre des langues étrangère (principalement parce que ça m’empêche de trop penser) et c’est vrai que je suis douée dans ce domaine, mais je ne suis pas que ça.

Au contraire, j’ai des tonnes de centres d’intérêt. C’est simple, tout est susceptible de m’intéresser (à part le foot, autant vous dire que les moments de coupe du monde et autres évènements footballistiques sont très désagréables pour moi), et c’est pour ça que je peux parler d’à peu près n’importe quel sujet sans me sentir complètement perdue.

Par contre, je ne sais pas faire semblant de m’intéresser aux gens. Je pense l’avoir déjà exprimé dans des articles précédents mais la vie privée des personnes que je rencontre ne m’intéresse pas le moins du monde. Ce n’est pas que je ne veux pas les connaître, c’est juste que les gens peuvent bien faire ce qu’ils veulent de leur vie, temps qu’ils ne me portent pas atteinte, je m’en fiche.

Ah oui, aussi, je ne suis pas super timide. Je choisis simplement minutieusement les personnes en qui je peux avoir confiance (je vous en reparlerai un jour).

Et malgré tout ça, moi aussi, je me suis rangée dans des cases, simplement parce que je croyais que c’était ce que je devais faire. Et quand ce n’était pas possible d’y rentrer parce que la case en question ne me correspondait pas, je forçais au point d’y être totalement à l’étroit et donc, pas à ma place.


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Le sentiment d’appartenance


Comme je l’ai expliqué dans le paragraphe précédent, les autres nous rangent dans des cases dès notre naissance, c’est un fait, mais il ne faut pas non plus nier que nous le faisons très bien nous-mêmes.

Parce que la société nous l’apprend, d’accord, mais aussi parce que nous avons le besoin de sentir que nous appartenons à un groupe.

Souvenez-vous, à l’école, nous allions toujours plus facilement vers les gens qui nous ressemblaient, ceux qui appartenaient à la même catégorie que nous (en apparence, du moins). Et si on n’arrivait pas à trouver une catégorie qui nous correspondait, on se sentait terriblement isolé. On était alors catégorisé comme timide.

Personnellement, j’allais toujours vers les personnes seules dans leur coin, pensant que ce serait plus facile de m’intégrer avec elles. Parfois, ça passait, souvent, ça cassait (souvenir ému de la fille de ma classe de seconde qui a passé tout le déjeuner à ne pas m’adresser la parole et qui m’a laissée en plan alors que je n’avais même pas entamé mon dessert).

Mais vous voyez, toute cette catégorisation m’embête. Elle m’embête encore plus qu’elle se transmet au niveau du blogging. Tous les spécialistes le disent et les blogueuses de longue date également : il faut que notre blog soit spécialisé dans telle ou telle catégorie.

Je n’ai jamais voulu me conformer aux normes. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas voulu m’enfermer dans une niche parce que je veux me sentir libre de parler de tout ce qu’il me passe par la tête.

Alors oui, c’est vrai que certains thèmes reviennent fréquemment (heureusement d’ailleurs, j’ai des sujets de prédilection), le développement de blog et le développement personnel, entre autres, mais je ne veux pas faire que ça.

Je ne veux pas me freiner, je ne veux pas, à nouveau, me ranger moi-même dans une case et dire « Je suis blogueuse en développement personnel » parce que, clairement, je ne suis pas une experte dans ce domaine. J’apprends tous les jours, moi aussi.

D’ailleurs, les soi-disant experts le sont-ils vraiment ? C’est une réflexion que je mènerai une prochaine fois.


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Ne plus savoir qui on est


C’est cool d’avoir le sentiment d’appartenir à un groupe, n’importe quel groupe, même ceux dont personne ne voudrait faire partie, mais, à force de se dire que l’on entre dans une case et pas une autre, on forge notre personnalité à partir de ce que les gens attendent de nous et on finit par ne plus savoir du tout qui on est. On a besoin d’avoir un modèle, de se reconnaître en quelqu’un.

Le pire, c’est que cela se produit de manière totalement inconsciente. Ce qui est une bonne nouvelle puisque ça nous évite de culpabiliser.

Je suis passée par là et je peux vous dire que le jour où la réalité nous revient en pleine figure, ça fait très mal. J’ai connu une très grosse crise existentielle suite à ça qui m’a durée plusieurs années, je ne suis pas encore tout à fait sûre de m’en être sortie.

On se forge une fausse idée de soi-même ; résultat, on finit par ne plus savoir ce que l’on aime réellement, on finit par confondre ce qui nous plaît avec ce pour quoi on est doué (je ne m’étais pas rendue compte qu’il s’agit de deux concepts bien distincts), par confondre ce qui nous fait plaisir avec ce dont on a envie et ce dont on a besoin. Même si une envie peut aussi être un besoin.


Cet article semble sans doute très brouillon mais j’avais besoin d’exprimer tout ce que j’avais en tête au sujet de la catégorisation des personnes. Je pense qu’à force, vous commencez à être habitués à ma manière de raisonner (sinon, bienvenue à vous).

Je tiens cependant à vous rassurer, il y a une bonne nouvelle derrière tout le tableau que je viens de dépeindre : ON EST LIBRE.

On est libre d’aimer plusieurs choses. On est libre de changer d’avis sur tel ou tel sujet. On est libre d’aimer qui on veut. On est libre d’avoir de nombreuses facettes dans sa personnalité.

On est tout simplement libre d’être qui on est réellement. Et on est libre de choisir si on souhaite jouir de cette liberté ou non.


Juliette


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