Les limites de la planification de contenu

Toutes les bonnes blogueuses vous le diront : pour réussir dans le blogging, il faut être organisée, tenir un calendrier éditorial et planifier ses articles. Toutes sauf moi (mais suis-je une bonne blogueuse ?).

J’ai vraiment cru en ce principe et je me suis appliquée à le suivre scrupuleusement, surtout depuis la reprise de mon blog. Je n’avais pas envie de reproduire mes erreurs du passé et de me retrouver du jour au lendemain sans article à publier, voyez-vous. Alors, moi aussi, je me suis plus ou moins mise au calendrier éditorial. Plus ou moins, parce que je n’ai pas de calendrier à proprement parlé. Étant donné que la catégorie de l’article proposé varie toutes les quatre semaines, je n’ai qu’un roulement à faire, c’est assez pratique. Je sais que pour tel vendredi, je dois produire un article de la catégorie « Créer », pour la semaine d’après, un article pour « Vivre », etc… Pour tout vous dire, j’ai une vision de mes articles jusqu’en juin prochain.

En réalité, je crois même quand cherchant un peu, je pourrais vous dire exactement quels articles je publierai jusqu’en 2025 (mais je préfère éviter de voir trop loin, on ne sait jamais ce qu'il peut se passer, ces derniers temps me l'ont encore prouvé).

Mais il y a quelques semaines, alors que j’étais en train de rédiger un prochain article, je me suis aperçue que cette planification me stressait énormément. Maintenant que j’y pense, savoir à l’avance ce que l’on va publier à tel moment est particulièrement angoissant. Cela nous fait perdre une partie de notre liberté et, ma liberté, j'y tiens.

Je pense l’avoir déjà évoqué dans de précédents articles, j’ai depuis toujours beaucoup de mal à me projeter dans l’avenir. J’aime les imprévus, j’aime savoir et sentir que tout est possible et là, je me suis moi-même enfermée dans une espèce de carcan qui ne me convient absolument pas.

Parce que j’en ai encore une fois la preuve : ce qui fonctionne pour les autres ne fonctionne pas pour moi.

Les limites de la liste

 

Je l’ai déjà écrit et vous avez sûrement dû le lire sur d’autres blogs ; avoir toujours sous le coude une liste d’idées d’article est presque indispensable au cas où on se retrouve à cours d’idée.

Sûrement que ça sauve de nombreuses blogueuses de la panne d’inspiration mais, moi, ça ne me convient pas du tout.

C’est super de dresser une liste d’idée d’articles, encore faut-il avoir envie de les écrire. Et même si on a envie de les écrire, on n’a pas toujours des choses à dire sur le sujet en question.

Vous me connaissez, j’adore les articles longs, simplement parce que j’ai du mal à être concise mais, si un sujet ne me parle pas plus que ça, tout de suite, je me retrouve coincée.

Pour tout vous dire, ma liste, je l’agrémente au fur et à mesure mais je ne m’en sers jamais pour piocher des idées.

À quoi me sert-elle donc ?

Elle me sert tout simplement à savoir si j’ai été capable de rédiger sur les idées que j’ai eu à un moment donné ou pas.

On pourrait croire que ça ne sert à rien mais ça m’est vraiment très utile car ça me permet de voir où j’en suis (et de ne pas trop me répéter au fur et à mesure des articles).

Si un moment où j’ouvre mon logiciel de traitement de texte une idée ne me vient pas naturellement en tête, c’est foutu, je serai incapable d’écrire à ce sujet.

Vous l’aurez compris, j’aime la spontanéité.

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Les limites du calendrier éditorial

 

Il y a des évènements dans l’année qui se répètent constamment, ce qui fait qu’il est très facile de prévoir les articles que l’on va publier d’une année sur l’autre. Vraiment très facile… Au point que l’on perd toute spontanéité.

Et c’est ce manque de spontanéité qui m’embête. J’aime partager mes pensées et mes ressentis du moment puisque ma vérité peut varier avec le temps. Il y a quelques temps, je vous ai dit que je n’aimais pas les fêtes de fin d’année, mais ce n’est pas parce que c’est vrai depuis que je suis petite que ça ne changera pas à l’avenir.

Un autre exemple encore, quand j’ai vécu seule pour la première fois, je ressentais vraiment le besoin de prendre mon indépendance, d’avoir mon petit chez-moi, de partir de chez mes parents. À l’époque, j’appréciais vraiment être seule et puis, avec les années, cette solitude a fini par me peser.

Vous voyez, ce qui était ma vérité à l’époque ne l’est plus aujourd’hui. Et c’est quelque chose de génial parce que ça signifie que j’ai grandi.

Avoir du contenu en avance, c’est génial, on ne va pas se mentir, ça permet de maintenir une certaine liberté et de ne pas être stressé à l’idée de ne rien avoir à publier.

Mais c’est également relativement barbant de ne pas pouvoir proposer de contenu frai à ses lecteurs.

Quand on planifie son contenu, on pense des mois à la l’avance à ce que l’on va dire mais le fait est que, ce qu’il s’avère vrai pour nous en décembre ne le sera plus nécessairement en juin.

On lit partout que la clef pour bien bloguer est la planification, moi, je vous dirais plutôt que la clef est la flexibilité.

Plus vous serez flexible, plus vous serez en mesure d’être vous-même et d’aborder des sujets qui vous tiennent à cœur.

Juliette