Inspirations Février : Cultiver sa différence

Nous sommes en début de mois et, comme je vous l'annonçais en janvier, chaque premier du mois (pour l'année 2023, du moins), on se retrouve pour un article un peu spécial, un article sans prise de tête, écrit comme je le sens avec les idées qui me viennent, sans suivre un sujet en particulier, simplement en gardant à l'esprit le mois dans lequel nous entrons.

Et comme nous sommes fin janvier, il est temps pour moi de vous parler de ce que m'évoque le mois de février.

Février n'est pas un mois que j'affectionne particulièrement, au même titre que les mois de novembre et janvier. Je suis bien incapable de vous en expliquer les raisons mais, depuis que je suis petite, c'est un mois que je n'aime pas. Pas du tout. Il me met très mal à l'aise. Heureusement pour moi, c'est aussi le mois qui comporte le moins de jours, pourtant il me semble interminable.

Sûrement à cause du froid, sûrement parce que je tombe irrémédiablement malade ou que je me blesse pendant ce mois (c'est comme ça tous les ans), sûrement parce que c'est le mois le plus court de l'année (je sais, c'est paradoxal), sûrement parce que j'y ai souvent reçu des mauvaises nouvelles, sûrement parce que c'est un mois gris, sûrement parce que je suis pressée d'être au printemps, sûrement tout ça à la fois.

Une question de changement

Cependant, plus les années passent, plus je réalise que ce n'est pas parce que je n'aime pas ce mois que je dois être déprimée chacun des 28 (ou 29) jours qui le composent.

Oui, j'ai froid malgré les trois couches de vêtements que j'ai sur moi lors de la rédaction de cet article. Oui, j'ai les doigts glacés lorsque je taper sur mon clavier. Oui, j'ai un rhume qui me met à plat depuis quelques jours. J'attends le retour des beaux jours et de la chaleur avec impatience et, pour ça, je suis obligée de passer par le mois de février, comme tout le monde, pas le choix.

Il faut toujours passer par une mauvaise période pour connaître une bonne période. La nature nous l'enseigne à la perfection, la vie encore plus. Et je dois vous avouer qu'en ce moment, c'est dur pour moi, très dur. J'y suis coutumière mais, très sincèrement, c'est une habitude que je n'aimerais pas avoir.

C'est vrai que quand on vit une mauvaise période, on a l'impression que ça ne passera jamais, que l'on restera bloqué avec nos problèmes éternellement, c'est ce que je me dis actuellement. Mais je sais aussi que c'est faux. Tout finit toujours par changer, même si ce changement tant attendu n'arrive pas aussi vite que l'on souhaiterait. Il faut tout simplement prendre son mal en patience.

Et c'est vrai que c'est chiant surtout quand, comme moi, on n'est pas d'un naturel très patient et qu'on voudrait aller plus vite que notre rythme naturel pour "faire comme tout le monde". Il n'y a pas une seule journée où je ne me demande pas pourquoi beaucoup de personnes sont capables de faire des choses que, moi, je ne sais pas faire, pas encore.

Une question d'originalité

Me comparer aux autres me démoralise et, quand c'est comme ça, j'oublie que, moi, je peux faire des choses que la plupart des gens ne peuvent pas faire. Même si, quand je tiens ces propos, ça ne fait qu'accentuer mon sentiment de différence et, en plus, c'est mal perçu.

Toutes les fois où j'ai voulu faire quelque chose comme tout le monde, ça ne m'a jamais réussi. Soit, j'ai échoué sans que je comprenne les raisons (et c'est frustrant de ne pas savoir pourquoi on ne réussit pas à faire quelque chose qui semble si simple pour n'importe qui d'autre), soit, ça m'a attiré des problèmes. 

La vérité, c'est que je suis incapable de me conformer aux autres, et pourtant, ce n'est pas faute d'essayer. C'est comme si ma vie avait constamment besoin d'une pointe d'originalité, comme si ça m'était nécessaire pour être en accord avec moi-même.

Très certainement que ça m'est nécessaire. Si ça ne l'était pas, je n'aurais aucun mal à reproduire les mêmes choses que n'importe qui d'autre.

C'est tout simplement cette originalité qui fait ma personnalité. Que ce soit au niveau de ma façon de penser, de raisonner, de parler ou de m'habiller (j'adore les couleurs vives et les paillettes), j'attire toujours les regards sans que je le veuille vraiment, sans que ce soit fait sciemment.

Et même si c'est pesant d'attirer les regards, même si ça fait peur, même si ça blesse, je dois dire que j'aime bien lorsque l'on me remarque.

Mais en même temps, j'aimerais être comme tout le monde, j'aimerais savoir ce que ça fait (oui, je suis l'incarnation même de la contradiction). C'est totalement illusoire puisque je ne pourrai jamais le savoir mais, rien qu'une fois, j'aimerais bien.

Et peut-être que les autres aiment le froid et la neige, mais pas moi. Alors, autant profiter du mois de février pour rester chez soi, bien au chaud pour se détendre, penser à soi et cultiver sa façon d'être. Parce que, dans le fond, quand prend le temps de réfléchir, on se rend compte que chacun de nous est unique.

Être unique

C'est génial d'être unique. C'est génial de ne pas faire les mêmes choses que tout le monde. C'est génial de penser différemment. Même si cela n'est pas toujours au goût des autres.

Approprions-nous nos différences et cultivons-les car ce sont elles qui nous permettront de vivre plus en harmonie, dans un monde plus tolérant (je sais, c'est utopique mais j'ai envie d'y croire).

J'ai bien conscience que tout ce que je viens d'écrire peut sembler assez... Vaniteux ? Prétentieux ? Présomptueux ? Choisissez le terme qui vous convient. C'est malgré tout ce que je pense, ce sont mes réflexions du moment et, au final, je me fiche bien que les gens puissent avoir cette image de moi puisque, ces mots je les pense réellement.

Peut-être que c'est aussi ça qui me rend unique, je pense toujours ce que j'écris. Ça aussi, ça fait partie de mon refus naturel de me conformer aux autres.

Alors, vous aussi, trouvez ce qui vous rend unique.

Juliette