Mon blog et son évolution

Carnets, stylo


Ça y est, c’est le grand retour ! Je suis sûre que vous l’attendiez avec impatience (ou pas, d’ailleurs).

C’est avec un grand plaisir que je reviens ici et que je reprends tout depuis le début (oui, je sais « encore »). On ne redémarre jamais trop de fois et je ne peux pas garantir que celle-ci sera la bonne. Par contre, je peux vous expliquer le cheminement qui m’amène à cette refonte totale de cette partie de ma vie.

Vous ne le savez sans doute pas mais ce blog n’a pas été créé sur un coup de tête. L’idée de tenir un blog tournait dans mon esprit depuis plusieurs années mais la peur de me lancer était présente. Peur que l’on me juge, peur que l’on me critique, peur que l’on ne m’aime pas.

Eh bien, ces trois craintes, j’avais raison de les avoir puisque j’ai vécu absolument tout ce que je craignais.

Je l’avais déjà vécu dans la vie réelle (comme si internet ne faisait pas partie de vie quotidienne…) mais, cette fois-ci, c’était par des étrangers. Très franchement, je ne sais pas ce qu’il y a de pire entre être jugé par votre entourage ou des gens qui connaissent de vous uniquement ce que vous souhaitez leur donner.


Les prémices


Quand j’étais ado, à l’époque du collège, surtout, la grande mode était d’avoir un skyblog (mon dieu, je me sens vieille). J’en avais un moi-même, je n’avais communiqué l’adresse à aucun de mes camarades de classe, je ne voulais pas que l’on découvre que j’étais sur internet. J’y écrivais, beaucoup, et je prenais énormément de plaisir à partager mes pensées.

J’y ai vécu une mauvaise expérience, pas rapport à ce que moi, j’écrivais, mais par rapporte à ce que les membres de mon collège publiaient sur les leurs. Ça me confortait encore plus dans l’idée de ne dévoiler à quiconque mon identité sur le net et c’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, je blogue toujours de façon anonyme.

Et puis, j’ai grandi, je suis passée en terminale, la mode du skyblog a disparue, Facebook est arrivé et est devenu viral, j’ai décidé de fermer mon blog, malgré tout, je prenais toujours beaucoup de plaisir à écrire mais, désormais, j’écrivais pour moi, à un niveau réflexif et ça me faisait du bien.

Malgré tout, dans un coin de ma tête, j’avais toujours envie de partager avec les gens. Écrire pour soi-même, c’est bien, partager ses pensées, ça l’est tout autant.


La reprise


Novembre 2019, je crée mon blog, ce blog que je désirais avoir depuis des années dans le domaine qui me correspondait le mieux à l’époque (du moins, c’était ce que je croyais), le lifestyle. Je n’avais rien de plus à apporter par rapport aux autres, mais je m’en fichais, je voulais faire partie de la blogosphère.

Alors j’écrivais des articles courts, très courts, totalement bateaux sur des choses du quotidien qui, dans le fond, ne me correspondaient pas forcément. Mais je m’en fichais. J’essayais d’avoir un design que je trouvais joli, original, sauf que je n’avais que de maigres bases en codage mais, encore une fois, je m’en fichais. J’ai alors choisi un design qui ne me plaisait pas plus que ça mais c’était le plus attrayant parmi ceux qui était proposés. J’avais choisi qu’il serait à dominance rose, comme mon prénom. De cette façon, j’avais l’impression de vraiment dévoiler la personne que j’étais tout en faisant ce que les autres faisaient déjà.

Je me mettais à prendre des photos alors que ce n’est clairement pas un art qui me passionne et que je ne sais pas retoucher des clichés, je n’ai tout simplement pas la patience nécessaire pour cela.

Mars 2020, premier confinement. J’en profite pour rouvrir mon blog et me remettre à bosser dessus, j’avais vraiment envie de le reprendre, et, cette fois-ci, faire quelque chose qui me correspondait réellement.

Je n’avais pas d’idées précises de ce que je voulais alors, j’oscillais entre lifestyle, astuces pour la vie quotidienne, astuces pour le blogging, développement personnel… En d’autres termes, c’était un gros bordel.

Je n’aimais pas ce bordel. J’ai plusieurs fois essayé de prendre une nouvelle direction en me disant que, cette fois-ci, c’était la bonne, j’allais enfin écrire des choses qui me correspondaient et que je pensais réellement.


Mon blog et ma perte de motivation

La déchéance


Pendant onze mois, j’ai sorti deux articles par semaines. Deux articles quand on n’a aucune idée de ce dont on veut parler, je peux vous assurer que c’est beaucoup. Mais je trouvais des sujets, des sujets à propos desquels je n’avais pas grand-chose à dire mais ce n’était pas bien grave ; je faisais mes recherches et j’ajoutais mon opinion.

Je me forçais à écrire de le longs articles parce que j’avais lu que c’était ce qui fonctionnait le mieux, que c’était ce qui donnait un côté plus professionnel et, bien souvent, je ne faisais que répéter les mêmes choses de différentes manières.

J’écrivais sur des sujets qui ne me passionnaient pas, simplement parce qu’ils étaient tendances, parce que c’était ce qui fonctionnait. Je tentais d’y ajouter ma petite touche personnelle mais ils ne correspondaient pas à mon identité, à ce que je suis.

J’ai créé un compte Pinterest pour promouvoir les articles, un compte Instagram que je liais au blog et puis, du jour au lendemain, plus rien, le néant. J’écrivais mais je me disais « à quoi bon ? »

La raison à cela ? Un méchant commentaire me disant que je n’avais rien vécu et que je ne connaissais rien à la vie.

Ce commentaire m’a blessé, tellement que j’ai perdu toute motivation. Je n’avais plus envie d’écrire, j’avais peur, mes craintes étaient avérées. On ne m’aimait pas.

Pourtant, la personne qui m’a laissé ce commentaire ne me connaissait pas, elle ne savait pas qui j’étais, elle ne connaissait rien de ma vie ni de ce que j’avais vécu. Et pourtant, elle se permettait de me dire que mes paroles n’avaient aucune valeur simplement parce que j’avais eu le malheur d’indiquer mon âge. 

J’en ai donc déduit que si j’avais eu cinquante ans, elle n’aurait rien eu à dire puisque c’était mon âge qu’elle me reprochait. Pas ce que je disais, pas mon discours, mon âge, soit, une chose que je ne peux pas modifier.

Ma question est donc : Pourquoi la société veut-elle constamment nous rendre honteux d’une chose que l’on n’a pas choisi ?

J’ai donc laissé mon blog à l’abandon, les articles étaient toujours disponible, et il y avait toujours du trafic mais je ne m’en préoccupais même plus. J’avais envie de revenir mais je ne savais pas sous quel angle aborder ce retour. Je n’avais pas envie de poursuivre quelque chose qui ne me correspondait pas mais, en même temps je ne savais pas de quoi je voulais parler alors, j’ai fait ce que je sais faire de mieux : j’ai tout lâché et j’ai disparu sans la moindre de trace, sans donner la moindre nouvelle.


Le retour 


J’ai mis du temps, beaucoup de temps, à me remettre en selle. J’aimais toujours écrire, mais je n’aimais plus publier, désormais, j’avais peur.

Alors, je me suis forgée une carapace, j’ai tout mis en œuvre pour me protéger, la première chose étant de ne plus autoriser les commentaires où que ce soit. Si les gens tiennent vraiment à entrer en contact avec moi, ils peuvent toujours le faire via le formulaire mis à disposition, je réponds aux mails avec plaisir.

Mais cette période de remise en question m’aura permis de tout remettre à plat et de me demander ce que j’avais vraiment envie de faire. La réponse est évidente, ce que je veux faire, c’est parler de tout ce qui me passe par la tête sans me concentrer sur un seul sujet car mes centres d’intérêts sont divers.

Tout cette aventure m’a permis de comprendre quelque chose d’important : se forcer ne sert à rien.

En me forçant à être comme tout le monde pour connaître un minimum de succès, je me suis perdue et je n’étais pas heureuse. Mon blog, ce blog que j’avais tant désiré créer, était devenue un fardeau plus qu’un loisir et la charge mentale qui y était associée était énorme. J’aimais toujours écrire mais je ne prenais plus aucun plaisir à partager.

Le développement personnel, c’est bien, et c’est sûr que les personnes qui le pratique au quotidien ont tous l’air d’être épanouis et heureux dans leur vie. Tant mieux pour eux si c’est réellement le cas (il m’arrive d’en douter), mais ce n’est pas la vraie vie, ce n’est pas ma vie.

Je n’ai pas trouvé la clef du bonheur, ni celle de la réussite, encore moins celle de la paix intérieure.

Je suis juste une fille qui vit des hauts et des bas, qui a parfois l’impression d’être sur des montagnes-russes, et j’essaye tant bien que mal de faire avec les cartes qui m’ont été distribuées à la naissance. Et je pense que c’est pareil pour tout le monde.

Je ne sais où cette aventure dans le blogging va me mener, je ne sais pas où la vie va me mener. Mais ce que je sais, ce dont je suis sûre, c’est que j’aime écrire et que j’aime partager avec les gens.

Et j’aime ce blog, j’en suis sûre également.

Alors, c’est vrai que je ne suis pas parfaite et mon blog ne l’est pas plus que moi. Il est bourré d’imperfections, un peu brouillon, il part parfois dans tous les sens, mais c’est pour ça que je l’aime.

C’est pour ça que je m’aime.


Et si jamais vous vous posez la question, j’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger cet article.


Juliette


Perte motivation pinterest



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