Ce que j'ai appris en étant étudiante


Carnets sur fond rose

Il y a dix ans (déjà), je quittais le lycée et j'entamais ma vie étudiante.

J'avais déjà un peu entendu parler de comment se passaient les études supérieures, je m'étais plus ou moins renseignée (plutôt moins, d'ailleurs) mais je n'avais aucune idée précise de ce qu'il m'attendait, je savais juste que j'étais contente de découvrir de nouvelles choses, de rencontrer de nouvelles personnes et de prouver à mon entourage que je pouvais réussir mes études et me débrouiller toute seule.

J'ai fait tout ça et c'était vraiment gratifiant et, aujourd'hui, je regarde cette période de ma vie avec un œil bienveillant. 

Et de ces années, j'ai tiré pas mal d'enseignements que j'ai envie de vous partager aujourd'hui. Les petites choses que je vais vous dire aujourd'hui, j'aurais aimé les entendre quand je suis entrée à l'université.

Si vous entrez en études supérieures, j'espère que mon expérience saura vous venir en aide.


Il est toujours préférable de s'asseoir dans les premiers rangs


Que ce soit en CM (Cours Magistraux) ou en TD (Travaux Dirigés), asseyez-vous systématiquement dans les premiers rangs.

Parfois, certains profs ne parlent pas forts ou pas dans le micro et ne feront pas l'effort l'élever la voix, même si vous leur en faîtes la remarque. Passé le troisième rang de l'amphi, c'est très compliqué de les entendre, encore plus quand vous êtes entouré de personnes qui bavardes et qui tapotent sur leur clavier.

Au début, vous devez sûrement batailler et courir dans les couloirs entre deux cours pour trouver une bonne place mais, au bout de quelques semaines, cela deviendra plus aisé. Les salles se vident comme par magie une fois les vacances de la Toussaint. passées.

En plus, une fois les premières semaines passées, tout naturellement, vous vous apercevrez que les gens s'installent toujours aux mêmes endroits et, par conséquent, c'est comme si vous aviez une place réservée.

Je vous recommande tout de même d'arriver assez en avance dans les premiers temps.


Trouver une méthode de prise de notes qui vous correspond


Faut-il prendre un ordinateur ou un cahier ? Telle est la question.

Je ne sais pas vous mais moi, au lycée, on ne m'a pas appris à prendre des notes. Les profs dictaient leurs cours ou les écrivaient au tableau (j'avais une prof de physique qui faisait ça quand j'étais en terminale).

Alors, quand je suis arrivée à la fac, il a fallu que je m'adapte, et vite.

J'avais beau être entourée de personnes qui prenaient des notes sur leur PC, il ne m'est jamais venu à l'esprit d'utiliser autre chose que du papier.

Pourquoi ? Parce que c'est avec ce matériel que je me sens plus à l'aise, j'écris bien plus vite à la main que lorsque je tape sur un clavier (même si j'attrapais parfois des crampes). Et puis parce que, de cette façon, j'avais beaucoup moins de distractions.


10 choses que j'ai apprises en étant étudiante


Garder son téléphone rangé lorsque l'on est en cours


C'est vraiment tentant d'utiliser son téléphone pour répondre à un sms ou vérifier une info sur le net. Mais, comme pour l'ordinateur, le portable est aussi une énorme source de distractions.

Alors, on le garde rangé, vraiment rangé, pas sur la table en silencieux mais dans votre poche ou mieux, dans votre sac, comme ça, vous n'aurez aucune distraction lorsque vous serez en cours. Combien de fois des portables ont sonnés en amphi ou dans les salles de cours.

Et si en CM, ça peut passer (et encore, ça dépend des profs), en TD, je peux vous assurez que ça passe beaucoup moins bien de regarder son téléphone de façon intempestive.


Ce n'est pas grave de ne pas savoir ce que l'on veut faire


Si certains savent depuis leur plus tendre enfance quel métier ils veulent exercer, pour d'autre, choisir son orientation se révèle être un véritable calvaire (devinez de quel groupe je faisais partie). 

Si vous ne vous sentez pas à l'aise dans la filière que vous avez choisi, que vous avez du mal à vous rendre en cours tous les jours, et que vous ne voyez plus de raison pour laquelle vous lever, n'hésitez pas à dire stop et à passer à autre chose (en d'autres termes, ne faîtes pas comme moi).

Ce n'est pas grave, vous avez le droit de vous tromper et de vous réorienter, on s'en fiche de ce que pensent les autres, ce qui compte c'est que vous trouviez ce qui vous correspond à vous. Vous avez le droit d'essayer plusieurs choses avant de trouver votre voie.


Il faut faire preuve d'une certaine discipline


Personne. Absolument personne ne vous dira de bosser, de faire vos exercices et d'apprendre vos leçons, encore moins de vous rendre en cours si vous n'en avez pas envie. Car si les TD sont obligatoires, ce n'est pas le cas des CM.

C'est une des raisons pour lesquelles on dit que la fac n'est pas faite pour tout le monde, parce qu'on n'a pas le même cadre souvent strict que l'on avait au lycée. Ici, vous faîtes comme vous voulez, vous prenez vos cours comme vous le souhaitez, vous mangez ce dont vous avez envie, vous vous couchez à l'heure que vous voulez et vous essayez de dormir suffisamment pour vous lever à l'heure, vous étudiez où vous le sentez et comme vous le sentez, vous allez aux cours ou vous ne vous y rendez pas du tout... En bref, vous vous retrouvez seul(e) à décider d'à peu près tout et ce peut être un peu perturbant au début. 

C'est donc important, dans les premiers temps du moins, de s'imposer une organisation et de s'y tenir, histoire de ne pas se retrouver complètement perdu.


C'est important de ne pas négliger sa vie sociale


Je crois qu'une de mes plus grosses inquiétudes en arrivant à l'université concernait ma vie sociale. Je me demandais si j'allais réussir à me lier aux autres.

Mes craintes ont vite été balayées et ce, dès le deuxième jour. Grâce aux groupes de TD, on se retrouve souvent avec les mêmes personnes et, naturellement, on se rapproche de celles avec qui on a le plus d'affinités.

J'ai fait mes études dans un bâtiment situé dans une autre ville que celle de la fac principale. Il y avait quelques inconvénients à cela mais aussi un énorme avantage : on était peu nombreux (surtout à partir du second semestre de L1). On se connaissait plus ou moins tous, c'était donc assez facile de nouer des liens. Figurez-vous que c'est super pratique quand on loupe un cours, quand on veut que l'on nous réserve une place en amphi, ou pour avoir quelqu'un avec qui se mettre lors des travaux de groupe.


10 choses que j'ai apprises en étant étudiante


Les autres se fichent que l'on réussisse


En dehors de nos amis (et encore), les gens que l'on croise à la fac se fichent bien si on réussit nos études. Les profs sont là pour délivrer un cours et que l'on y arrive ou non n'est pas leur problème. Quand bien même certains sont attentionnés (oui, ça existe), on n'existe plus pour eux lorsqu'ils ont quitté l'enceinte de l'établissement.

C’est parfaitement normal, si vous travaillez, c’est pour vous, pas pour quelqu’un d’autre.



Il faut savoir gérer son stress


Je suis quelqu'un qui ne supporte pas d'être en retard et qui attend la même ponctualité de la part des personnes que je croise. Tous les jours, je stressais de ne pas arriver à l'heure, au point d'arriver souvent avec plus de vingt minutes d'avance (heureusement, mes amis étaient un peu comme moi). Mais si les transports n'étaient que le seul point qui me faisait stresser, ce serait trop beau.

Il se peut que, parfois, on vous donne un numéro de salle qui n'est pas le bon et vous voilà parti à arpenter les couloirs à la recherche de votre cours.

Des fois, aussi, certains profs trouvent cela super d'envoyer un devoir à 20h00 la veille pour le lendemain 8h00 (je peux vous assurer que je maudissais ce prof chaque lundi et mardi). 

Dans ces cas-là, on n'a pas vraiment le choix, nous voilà partis pour passer une bonne partie de la nuit debout à essayer de trouver des conseils sur internet et à rédiger ce devoir pour rendre un truc potable.

D'ailleurs, on se découvre des ressources insoupçonnées lorsque l'on travaille sous la pression. Vraiment. 

Un exemple qui me vient en tête est lorsque, en tant que reine de la procrastination, j'ai rédigé la majeure partie de mon mémoire en... deux jours. Oui, oui, deux jours (et deux nuits). J'ai finalement eu 17 lors de mon passage à l'oral mais, clairement, ce n'est pas quelque chose à faire et ça m'a valu quelques sueurs froides. 

Il faut juste accepter que tout ne dépend pas toujours de nous et que, même si on est préparé au maximum, de nombreux éléments extérieurs peuvent venir perturber notre programme. Dans ce cas, il faut savoir se recentrer, et vite.

Mais sérieusement, si vous avez un mémoire à rédiger, n'attendez pas la dernière minute pour vous y mettre.


On ne connaît pas les galères temps que l'on n'est pas confronté à l'administration de la fac


Non, non, ce n'est pas une légende, la fac est un véritable enfer administratif où le moindre renseignement peu parfois prendre l'allure d'une véritable quête de plusieurs jours. Et ce, aussi bien pour les inscriptions que pour les emplois-du-temps ou les options. 

Entre le bureau qui n'est jamais ouvert quand, toi, tu peux y aller, les secrétaires qui ne sont pas là ou qui t'orientent dans le mauvais service ou qui n'ont pas la réponse à ta question, les signatures qui manquent... Il faut s'accrocher pour ne pas péter un câble mais on finit par s'y faire et, au bout d'un moment, on finit par prendre tous ces aléas à la rigolade.


Ne pas oublier de profiter


Bosser, c'est bien, et c'est pour ça qu'est fait la fac, mais il ne faut s'oublier non plus. Autorisez-vous à prendre un peu de temps pour vous, lisez, regardez une série ou un film, chouchoutez-vous, sortez avec vos amis... En d'autres termes, vivez.

Ce que je vais vous dire tombe sous le sens, mais vous ne serez pas étudiant toute votre vie. Une fois que vous aurez quitté ce monde, vous vous rendrez compte à quel point ce pan de votre vie était important alors, n'oubliez pas profiter à fond de vos années étudiantes, elles passent à une vitesse folle.


Juliette


Devenir étudiant pinterest





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